Petit zoom sur un arbre qui peut nous accompagner durant la saison hivernale, et que je souhaite mettre à l’honneur 😊…
Originaire d’Asie, le Pinus Sylvestris, de son petit nom latin, est un conifère présent dans une grande partie de l’Europe, jusqu’en Sibérie orientale. En Bretagne, il représente environ 6 pour cent de la surface forestière. On le trouve en particulier sur la pointe finistérienne.
Elancé, au tronc nu, il peut atteindre 40 à 50 mètres de hauteur, ce qui lui vaut souvent d’être qualifié d’arbre « majestueux ».
Les Celtes l’associaient au soleil et l’honoraient lors du solstice d’hiver. De fait, friand de lumière, il nous illumine en retour, avec son tronc saumoné, voire roux, dans sa partie supérieure. Ces couleurs contrastent avec un feuillage vert bleuté ou grisâtre. Son écorce fissurée s’exfolie en lamelles, ses feuilles permanentes sont de petites aiguilles, non piquantes, attachées par deux, ses fruits sont des cônes de petite dimension.
On dit du pin sauvage qu’il s’accommode de tous types de sols : montagneux, sablonneux, gravillonneux, et qu’il résiste aux températures extrêmes. Bien que souvent exploité autour d’une centaine d’années, sa longévité peut atteindre un demi millénaire !
Cette force incontestable, le conifère nous la transmet. Le « pin rouge » est en effet reconnu pour ses propriétés de tonique général. En cas de fatigue chronique, de faiblesse du système immunitaire, d’épuisement nerveux, de convalescence, de dépression, etc…, c’est un précieux allié, qui nous aide à la régénération.
Impossible de passer sous silence une autre de ses propriétés majeures : l’espèce est réputée pour toutes les pathologies de la sphère respiratoire. Elle agit comme antiseptique et comme décongestionnant.
Quelques utilisations possibles :
– L’huile essentielle, extraite par distillation des épines, permet différentes utilisations.
Attention elle est déconseillée aux enfants de moins de 6 ans et aux femmes enceintes et allaitantes +effet « cortison- lile » possible, à prendre en compte en cas de pathologie liée.
- à humer : elle dégage une senteur verte, fraîche, résineuse
- en miel aromatique : ajoutez 2 à 3 gouttes dans un petit pot de miel, mélanger, savourer !
- en inhalation, à l’ancienne : versez par exemple 2 gouttes de pin sylvestre + 2 gouttes de ravintsara (rôle de tonique) + 2 gouttes eucalyptus radié (rôle respiratoire) dans un bol d’eau bouillante, respirez les vapeurs pendant 5 à 10 minutes, une serviette recouvrant la tête (à réaliser le soir de préférence)
- en diffusion dans l’air, en synergie avec d’autres huiles essentielles, comme le citron ou l’eucalyptus radié, car elle est légèrement irritante des muqueuses
- en lotion : versez 1 goutte dans une noisette d’huile végétale (de sésame, huile réchauffante, idéalement), et frictionnez le dos au-dessus des reins au niveau des glandes surrénales, et sur les pieds, plusieurs fois par jour si possible (bonne synergie avec l’épinette noire, et pourquoi pas le ravinstara et la menthe poivrée, par exemple)
– Aux alentours des mois de mai-juin, on peut cueillir ses bourgeons. Il est alors possible de les consommer sous la forme d’infusions ou de sirops.
Pour une tisane, verser 2 cuillères à soupe de bourgeons séchés dans 50 cl d’eau bouillante, couvrir et laisser reposer 10 minutes à une heure, déguster ! Consommer 3 tasses par jour pour un effet notable, en cure de 3 à 4 semaines.
– Enfin, l’hydrolat, plus doux que l’huile essentielle, peut se boire, à raison par exemple d’une cuillère à soupe par jour, diluée dans un litre d’eau (en cure également), ou se vaporiser sur le corps. Attention, selon la marque de l’hydrolat, une utilisation en interne est parfois contre-indiquée.
Remarques :
– Les indications données ci-dessus ne remplacent aucunement l’avis d’un professionnel de la santé.
Pour aller plus loin :
- Une fiche du Centre Régional de la Propriété Forestière de Bretagne-Pays de la Loire
- https://bretagne-paysdelaloire.cnpf.fr/data/pinsylvestre_1_1.pdf
- Un article de l’Office National des forêts
- http://www1.onf.fr/activites_nature/sommaire/decouvrir/arbres/resineux/20071025-082238-765491/@@index.html
- Une petite vidéo pour apprendre à le reconnaitre et à le différencier du sapin et de l’épicéa
- https://www.youtube.com/watch?v=VQn7lPQ3c2g
- L’aromathérapie, Dr Jean Valnet
Illustrations : Cicadadraw